Il fait, en cela, suite à des recommandations de la Commission européenne qui considère que la Belgique doit s’assurer que l’évolution du système de formation des salaires reflète mieux celle de la productivité.
Le présent Etat de la question de l’IEV a pour objectif de s’interroger sur le triangle « âge-productivité-coût salarial » afin de déterminer s’il est opportun d’introduire un modèle qui amoindrirait le poids de l’ancienneté dans la formation des salaires.
Les nombreuses études existantes appréhendent surtout le vieillissement démographique sous l’angle de ses conséquences en termes de taux de dépendance et de coûts pour la sécurité sociale ou encore sous l’angle de l’offre de travail (réduction de la force de travail des travailleurs au fur et à mesure qu’ils vieillissent). Or, la demande de travail est un élément essentiel à prendre en compte dans toute explication de la problématique de l’emploi de la main-d’œuvre âgée.
Comprendre le « pourquoi » de la faible demande de ces travailleurs par les entreprises est particulièrement crucial à l’heure où le gouvernement fédéral cadenasse progressivement toutes les portes de sortie que sont les prépensions, les pensions anticipées ou les crédits-temps fin de carrière.