Quel cadre progressiste pour le financement participatif ?

Le crowdfunding – ou financement participatif – désigne littéralement le financement de projets (funding) par la foule (crowd).

Le crowdfunding – ou financement participatif – désigne littéralement le financement de projets (funding) par la foule (crowd).

Il consiste à récolter des fonds auprès du public, souvent via Internet, afin de financer un projet spécifique. Pour rassembler ces fonds, le porteur du projet présente l’opération envisagée et indique le montant nécessaire à la réalisation de ce projet. Le financement participatif repose sur le principe que de nombreux internautes investissent un petit montant et que la somme de ces petits investissements permet de financer le projet en question.

Phénomène en pleine expansion, en 2015, plus de 800 plateformes numériques ont financé des projets à travers le monde pour des montants qui ont atteint 15 milliards de dollars. Avec la croissance exponentielle du secteur, d’aucuns considèrent que le crowdfunding présentera en 2020 un financement de 1.000 milliards de dollars au niveau mondial.

L’industrie du crowdfunding est actuellement dominée par des acteurs nord-américains qui détiennent la moitié des plateformes et génèrent 60% des levées de fonds. En Europe, c’est au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Suède et aux Pays-Bas que la pratique est la plus importante en ce qui concerne l’ampleur des levées de fonds. Selon certaines sources, le financement participatif belge a connu une croissance fulgurante ces dernières années. Alors qu’en 2012 cette pratique avait permis de financer des projets pour un montant de 419.000 euros, 4.170.000 euros ont été levés en 2015. Pour 2016, ce chiffre atteindrait 6.645.000 euros. Il pourrait même atteindre 100 millions d’euros d’ici 2020.

Si le phénomène connaît aujourd’hui un intérêt certain, il faut souligner que le principe de la souscription publique n’est pas neuf.

En Belgique, à la fin du 19e siècle, la Société royale belge de géographie a lancé une souscription en vue du financement de l’Expédition antarctique belge (1897-1899). Le Fonds national de la recherche scientifique a été créé par le biais d’une souscription en 1928 avant que l’Etat ne prenne en charge son financement après la Seconde Guerre mondiale. La Ducasse d’Ath (15e siècle) et les travaux du Parc de Bruxelles (1849) ont également fait l’objet d’une souscription publique.