Le rôle de l'immigration économique en Belgique de 1918 à 1974

L’actualité nationale, européenne et internationale en matière d’immigration a placé les flux migratoires au cœur de l’attention et des préoccupations.

L’actualité nationale, européenne et internationale en matière d’immigration a placé les flux migratoires au cœur de l’attention et des préoccupations.

Les articles et prises de position pleuvent sur la question mais un regard historique n’est que rarement posé sur les mouvements migratoires. L’histoire apporte pourtant des enseignements précieux sur la manière dont les pays d’accueil se sont comportés à l’égard des communautés de migrants, comme elle éclaire le présent avec une nuance qui manque cruellement dans les déclarations faites sur l’actualité.

Le présent Etat de la question illustre comment, en Belgique, les intentions politiques concernant l’immigration étaient motivées essentiellement par une vision économique, au détriment des droits des individus, de la situation géopolitique ou de toute éthique.

A travers le XXe siècle, les différentes vagues d’immigration ont été accueillies dans la méfiance et le contrôle, avec la volonté constante de maîtriser ces flux d’individus qui étaient perçus tour à tour comme une solution pour notre économie puis comme un danger potentiel à éloigner.

Que l’on parle de l’accueil des Belges en France à la fin du XIXe siècle ou de l’arrivée en Belgique des ressortissants italiens, espagnols, hongrois, et plus tard marocains ou turcs, c’est un scénario similaire qui se produit : appelés comme main-d’œuvre, voire encouragés à s’installer par le biais de mesures favorables à la réunification familiale, ces étrangers ont été mal perçus par la population. La presse de l’époque fait l’écho de ce sentiment au sein de la population belge.

Au moment de leur immigration, les communautés italiennes et espagnoles qui font pourtant aujourd’hui intégralement partie de la population belge, n’ont pas fait exception à ce processus.

Retour historique sur les étapes qui ont fait de la Belgique une terre d’immigration depuis un siècle, accordant péniblement et lentement des droits aux nouveaux venus.