«Parmi les pistes envisagées qui pourraient par ailleurs aider à combler le trou budgétaire, il en est une qui serait développée par l’axe [Open] VLD-MR et qui porte sur une réforme du marché du travail. A bonne source, on apprend que la piste des flexi-jobs sera mise sur la table. Cette mesure est déjà en vigueur dans le secteur de l’horeca et les premiers retours semblent plus que positifs, puisqu’elle a permis de remettre sur le marché quelques milliers de personnes (4.000 environ à fin décembre). D’où l’idée de l’élargir à d’autres secteurs.»
Cette idée reste plus que jamais d’actualité comme le sous-tendent les propos tenus le 10 avril 2016 à la VRT par Gwendolyn Rutten, Présidente de l’Open VLD :
«De flexi-jobs zijn gewoon een succes. We hebben ze begin december ingevoerd en ondertussen zien er al meer dan tienduizend van die flexi-jobs gecreëerd. Kijk, we staan allemaal met verbijstering te kijken als Ford Genk sluit, of als er een bedrijf sluit, hoeveel banen er verloren gaan. Dit is een succes, we hebben tienduizend officiële arbeidsplaatsen gecreëerd, alleen voor diegenen die dat willen. Wel dan zeg ik, dat is een goed recept. Mensen willen graag ook eens een cent bijverdienen, mensen willen ook graag sparen voor iets extra, en dat kan met deze maatregel.»
Ces flexi-jobs sont présentés par la droite comme une mesure positive non seulement pour l’emploi et le pouvoir d’achat des travailleurs mais aussi pour la sécurité sociale.
L’analyse de l’IEV démontre qu’il n’en est rien et que l’extension de ces flexi-jobs mettrait en péril notre modèle social tout entier. Elle conduirait en effet à une précarisation des travailleurs via une dérégulation du marché du travail et à de moindres recettes pour les services publics et la sécurité sociale.
Cette note souligne également que le gouvernement fédéral ne semble pas mesurer le bouleversement que créent les flexi-jobs sur le marché du travail. Ce dispositif n’affecte pas seulement les flexi-travailleurs mais tous les travailleurs : le gouvernement fédéral crée une concurrence entre travailleurs belges, et donc un dumping social intra-belge. Cette mesure ne se limite d’ailleurs pas à autoriser le travail précaire et à horaires très partiels. Elle rend aussi ces emplois financièrement plus avantageux pour l’employeur que les emplois standards, engendrant en conséquence une montée du chômage, des inégalités et de l’insécurité de l’emploi.