Crise du Covid-19 : vers un nouveau contrat social ?

Si la compétitivité attise l’individualisation du rapport au travail, une grave crise sanitaire comme celle du Covid-19 a incontestablement attiré le regard sur des fonctions productives vitales et donc sur des groupes socio-professionnels sans qui « rien ne serait possible ». 

Si la compétitivité attise l’individualisation du rapport au travail, une grave crise sanitaire comme celle du Covid-19 a incontestablement attiré le regard sur des fonctions productives vitales et donc sur des groupes socio-professionnels sans qui « rien ne serait possible ». 

Et ces travailleurs sont précisément ceux que la société ne regarde pas en temps normal, estimant sans doute que les fonctions qu’ils occupent sont inscrites dans un « ordre naturel des métiers » et que le « confort social » qu’elles procurent ne saurait faiblir d’une manière ou d’une autre : la satisfaction des besoins primaires, le droit d’être soigné ou d’être « un potentiel soigné », le droit à la sécurité ou à la propreté de notre environnement.

La crise sanitaire est le surligneur, le miroir des inégalités socio-économiques. Non seulement elle a amplifié ces inégalités mais elle les a rendu plus visibles. Le présent Etat de la question tentera d’identifier quelles sont ces inégalités, y compris dans les mesures prises pour endiguer l’épidémie. Ensuite, nous nous interrogerons sur la valeur sociale du travail du care qui pourrait, nous l’espérons, être le ciment d’un nouveau pacte social.

Thème FWB: « Enjeux macrosociaux et institutionnels ».