Elle a d’abord été développée au sein du marché du travail néerlandais et dans les pays scandinaves. Devenue un concept clé au niveau européen, elle s’imposera - avec des versions parfois très différentes - dans la plupart des pays de l’Union européenne.
Dans cette analyse, nous tenterons tout d’abord de cerner ce concept dont les principes définis tant bien que mal par l’Union européenne (UE), en 2007, cachent mal des contradictions internes qui vont d’ailleurs influencer et guider les Etats membres dans l’élaboration de leur réforme du marché du travail.
Nous examinerons brièvement les spécificités propres à certains pays dans leur contexte historique (Pays-Bas, Danemark, Grande-Bretagne) pour nous interroger sur l’existence (ou non) d’une flexicurité en Belgique. Ensuite, les conséquences socio-économiques de la crise financière et bancaire de 2008 ont révélé au grand jour les limites de la flexicurité dans la plupart des pays européens et nous verrons pourquoi la Belgique a mieux résisté à la crise que d’autres pays.
Enfin, une proposition formulée par les économistes de l’UCL fera l’objet d’une analyse très critique quant aux conséquences qu’elle impliquerait pour les travailleurs licenciés. En outre, nous verrons que l’équilibre entre flexibilité et sécurité - déjà précaire - a été totalement rompu par le gouvernement MR N-VA qui a choisi la voie de la dérégulation.