Faut-il reconnaître le burn-out comme une maladie professionnelle ?

Selon les derniers chiffres disponibles de l’Inami, il apparaît qu’en 2014, pas moins de 321.573 personnes étaient en invalidité depuis au moins un an.

Selon les derniers chiffres disponibles de l’Inami, il apparaît qu’en 2014, pas moins de 321.573 personnes étaient en invalidité depuis au moins un an.

Par rapport à 2010 (257.935 personnes), il s’agit d’une augmentation de plus de 24%. Au nombre de personnes en invalidité au 31 décembre 2013, il faut ajouter les cas d’incapacité primaire qui approchent ou qui atteignent les 12 mois et qui entreront probablement en invalidité (47.370 personnes en 2013). Au cours de l’année 2014, on a enregistré 58.803 nouvelles entrées en invalidité.

L’augmentation est linéaire depuis 10 ans (environ 5% chaque année). Ces deux dernières années, l’augmentation est cependant à la hausse à savoir respectivement 6% en 2013 et 7% en 2014.
Les dépenses en invalidité sont passées de 3,157 milliards en 2010 à 4,312 milliards en 2014.

En examinant l’effectif des invalides par groupes de maladies, on constate que les troubles mentaux sont de très loin le groupe dominant : 35,03% en 2014 (112.648 personnes sur un effectif total de 321.573). Viennent ensuite les maladies musculo-squelettiques (29,51%) et les maladies de l’appareil circulatoire (6,35%). En 2010, le groupe des troubles mentaux représentait 88.535 personnes. En cinq ans, la progression est donc de plus de 27,24%.

Les « troubles mentaux » sont évidemment une catégorie très vaste dont il est impossible d’identifier l’origine exacte de chaque souffrance. Il n’empêche que les études mettent de plus en plus l’accent sur le « burn-out », concept non reconnu au niveau international mais qui est chaque jour davantage mis en évidence par les experts médicaux et les professionnels du monde du travail.
C’est l’objet de cet Etat de la question : faut-il considérer le « burn-out » comme une maladie professionnelle du XXIe siècle ?